Axelle,
le 10/09/2018.
"Ce journal intime est une invitation ouverte à la découverte et à la réconciliation avec sa propre intimité pour mieux pouvoir ensuite la transmettre. " Malia Laetitia, URBANIA
"Parce que le chemin pour devenir femme est souvent semé d'embûches et rarement transmis par nos mères, ce livre est à mettre entre toutes les mains." Dominique Tchimbakala, JT Afrique TV5 Monde
Tout commence par soi et finit par soi
« Le succès c’est vous aimer vous-même,
aimer ce que vous faites
et aimer comment vous le faites. »
Maya Angelou
“I am mine.
before i am ever anyone else’s”
― Nayyirah waheed
Disponible en édition poche.
Éditions Mémoire d'Encrier, 2015.
Disponible en édition poche.
Disponible en édition poche.
Disponible en version poche.
Disponible en édition poche
Disponible en édition poche.
Ouvrage disponible en édition poche.
Ouvrage disponible en édition poche .
Ouvrage disponible en édition poche.
Ouvrage disponible en édition poche.
Ouvrage disponible en édition poche.
_ Fatou Sow,
79 ans, Sociologue sénégalaise et chercheuse, CNRS-Université Cheikh Anta Diop (Sénégal), spécialiste des questions de genre et militante féministe chevronnée. Directrice de collection de l’ouvrage « Notre corps notre santé- La sexualité des femmes en Afrique Subsaharienne » (2004, Ed. L’Harmattan).
_Marie-Angélique Savané,
73 ans, Sociologue sénégalaise, féministe historique & femme politique. Ancienne présidente du Fonds des nations Unies pour les Populations (UNFPA), fondatrice de la revue africaine « Famille et développement », & membre fondatrice du mouvement Yeewu-yeewi (« faire prendre conscience, pour libérer »), première organisation féministe africaine connue crée en 1984.
_ Khady Koïta,
61 ans, Formatrice et consultante. Militante sénégalaise, engagée contre les violences faites aux femmes et les mutilations sexuelles féminines, auteure du livre Mutilée (Oh! Éditions, 2005)
_ Éliane Aïssi
72 ans, Maitresse de conférences béninoise, ex-enseignante chercheuse en biologie à l’université de Lille, Docteure en pharmacie, Chevalière de la Légion d’honneur, & créatrice de la Rencontre Internationales des Femmes Noires (RIFEN).
par contre un silence assourdissant qui s’abat dès qu’il est question de l’intime et du personnel.mais également:
_Traoré Bintou Mariam,
28 ans, journaliste et féministe ivoirienne, créatrice du hastag : #Vraiefemmeafricaine, et du site web d’actualités Matrimoine Africain qui fait découvrir les figures féministes du continent. Chargée de communication du projet Jeunes féministes d’Afrique de l’Ouest.
_ Diakhoumba Gassama
40 ans, juriste. Coordonnatrice des campagnes d’Amnesty International sur les jeunes et l’activisme en Afrique.
_ Djaïli Amadou Amal
Autrice camerounaise du roman « Les Impatientes » (Prix Goncourt des Lycéens 2020), Éditions Emmanuelle Collas, Paris 2020. Ouvrage disponible sur le continent sous le titre Munyal, les larmes de la patience.
_ Dieretou Diallo
28 ans, fondatrice du Collectif Guinéennes du 21ème siècle. Consultante en communication digitale.
_Kpénahi Traoré,
37 ans, journaliste indépendante. Réalisatrice du podcast « Bas les pattes » (RFI), qui questionne la place de la femme dans les sociétés africaines après les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc.
_Sharone Omankoy
35 ans, Travailleuse sociale dans une association de lutte contre le VIH, et en formation de conseillère conjugale et familiale. Fondatrice du collectif afroféministe Mwasi .
_Aïchatou Ouattara
37 ans, Juriste spécialisée en droit social, blogueuse et créatrice du blog Afrofeminista.
_Amandine Gay,
36 ans, réalisatrice, autrice & productrice des documentaires « Ouvrir la voix » & « Une histoire à soi ».
_Pamela Ohene-Nyako
30 ans, Historienne doctorante à l’Université de Genève et créatrice de de la plateforme littéraire Afrolitt qui revendique la littérature noire comme outil de réflexion critique. Prépare une thèse sur les circulations transnationales et les mobilisations de femmes noires d’Europe, dans les années 1970-1990, et organise des rencontres de la Suisse au Ghana.
_Jennifer Padjemi
Journaliste, autrice de « Féminismes & Pop Culture », Ed. Stock (Mars 2021)
_Hortense Assaga,
53 ans, Journaliste sur Canal+Afrique, modératrice la table ronde sur les femmes dans le cinéma africain lors de la 50ème édition du FESPACO en 2019, initiatrice du hashtag : #Memepaspeur.
_Emmanuel Dongala
Écrivain, lauréat du prix Ahmadou Kourouma en 2011 pour son roman "Photo de groupe au bord du fleuve" paru chez Actes Sud.
P.S: Le titre est un rappel de l'hétérogénéité des femmes et filles noires; oui on peut être noire et ne pas aimer Beyoncé, et on a le droit sur ce point comme bien d'autres d'être multiples et diverses en tant que personnes noires. Il dénonce de façon percutante les injonctions faites aux femmes noires, d'être un bloc homogène, partageant toutes les mêmes goûts, les mêmes opinions et les mêmes ressentis.
LE PLAISIR FÉMININ... INTERVIEW CLASSÉE X?
Cet entretien a été réalisé le 25/05/2016, par Clara de Souza et publié par INFORMEL BLOG le 13 Mai 2016.
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Je suis la fille d’une mère qui ne savait ni lire ni écrire, mariée contre son gré à 12 ans à un homme qui avait 3 fois son âge, et qu’elle n’avait jamais vu ni d’Eve ni d’Adam avant leurs « noces ». Après avoir eu 2 fils avant l’âge de 16 ans, ma mère a rencontré à la vingtaine passée, un homme dont elle est tombée éperdument amoureuse, et avec lequel, elle a choisi d’avoir une fille… moi.
Je suis le fruit des choix de cette femme-là, celle qu’elle fut après la vingtaine et qui aima et fut aimée de mon père. J’ai eu la chance, grâce aux choix choix différents qu’elle a fait pour moi, et qui ont rendu possibles d’autres opportunités, d’avoir pu, enfant, apprendre à lire et à écrire, pu flirter adolescente avec des garçons de mon choix et choisi non seulement mon premier partenaire sexuel, mais eu la possibilité d’en avoir eu plusieurs avant mon mariage.
J’ai choisi mon époux, ma grossesse, mon divorce, les circonstances qui ont mené à mon mode de vie actuel, et tout ça contribue à ce que je sois convaincue que l’instruction pour les femmes, est cruciale, mais qu’elle est indissociable de la liberté à pouvoir se créer un intime de son choix. Grâce à la décision prise par ma mère de me laisser partir étudier en France, à des milliers de kilomètres d’elle, alors que j’étais tout juste une enfant, j’ai pu débuter ma vie de femme en jouissant. Ça peut paraître étrange de voir les choses ainsi, mais pour moi, c’est pourtant très fort et très limpide. J’ai non seulement été la première à apprendre à lire et à écrire parmi les femmes de ma famille, mais j’ai aussi été la première à choisir mon mari, disposer de la possibilité de quitter ce dernier quand je n’ai plus eu envie de lier mon sort au sien, et cerise sur le gâteau- et quelle cerise ! la première à vivre une vie sexuelle qui était celle de mon choix.
Je dis souvent qu’elle m’a donné la possibilité de lire, d’écrire, de choisir, mais aussi celle de jouir, et je crois que c’est le cadeau le plus précieux qu’elle m’ait fait. J’aurais été peut-être privée de ma dimension de « sujet » sexuel si l’histoire en avait été autrement, mais Dieu merci pour moi, elle s’est déroulée comme ça. Et c’est peut-être parce que je suis la fille de cette femme-là, dont la vie intime a débuté sous des auspices effroyables, mais qui s’est ensuite épanouie auprès de mon père, dans l’amour et le plaisir, que je suis convaincue que la sexualité est le premier espace dans lequel doit s’exercer la liberté individuelle, et que l’intime est crucial dans non seulement dans la transmission, mais aussi dans la lutte pour nos droits.